C'est en 1968 qu'est née la Formule France, sous l'égide du président Claude Bourillot.
Une formule "promue" devait posséder un châssis français, un moteur et une boite de R8 Gordini 1300 et des pneumatiques normaux.
Extrait de "L’année sportive automobile 1969 – Auto Journal" :
FORMULE FRANCE
Le 8 décembre 1967, la fédération française du sport automobile publiait le règlement de la formule France. Le souci fondamental qui a présidé à son établissement résidait dans l’économie. C’est pourquoi l’on a choisi un groupe de série pour équiper la monoplace nationale : le Renault 8 gordini R. 1135 (1300). Pour préserver l’équité du choix d’un moteur standard, les modifications autorisées sont réduites :
- rabotage de la culasse,
- équilibrage du vilebrequin et du volant moteur,
- montage de trompettes d’admission.
En revanche, l’équipage mobile (pistons, bielles, …), le collecteur d’admission doivent demeurer strictement de série. La seule boite de vitesse admise est la 5 vitesses de la R 8 Gordini avec le couple conique de 9x34. Le reste de la monoplace est laissée à l’imagination du constructeur : les suspensions, la direction, la forme et le matériau de la carrosserie, la structure du châssis (monocoque ou tubulaire) sont absolument libres. Néanmoins, des limites sont imposées sur le plan des dimensions minimales :
- empattement : 200 mm,
- voie : 110 mm,
- largeur : 95 mm.
Une condition tout de même : les organes, ensembles ou accessoires doivent être de construction française ou montés sur des voitures française de série. Un certain nombre d’accessoires de sécurité sont également obligatoires : rétroviseurs, extincteur, cloison pare-feu, coupe circuit, arceau de protection. Le poids minimum de la monoplace FF est fixé à 420 kg et la capacité maximum du réservoir à 25 litres. Quant à la limite de prix, elle a été fixée à 20 000 F, hors taxes.
Au terme de la première saison de Formule France, les responsables de le FFSA ont été amenés à apporter des modifications qui ne constituent en fait que des petits aménagements. Le nombre important de possesseurs de FF (environ 120) les a conduits à diviser la saison en 2 parties, la première comprend 2 séries distinctes d’épreuves comportant chacune 5 courses. Tous les concurrents s’incrivant au Critérium sont séparés en 2 groupes au terme d’un tirage au sort. Chacun des 2 groupes se voit affecter une série de 5 épreuves auxquelles il peut participer. Ainsi, après l’épreuve de Rouen, seuls les 40 pilotes ayant terminé parmi les 20 premiers de chaque groupe seront en mesure de participer aux 9 épreuves restantes pour briguer la première place au Critérium.
Pour 1969, le règlement technique a subi des aménagements :
- Roues enduites d’une peinture luminescente,
- Batterie fixée solidement,
- Pompe à essence d’origine,
- Arceau de sécurité réellement efficace
- Ailerons autorisés à condition qu’ils ne dépassent pas la largeur des voies.